Vous avez décidé de répondre à un appel à textes, mais vous vous demandez comment retenir l’attention du jury ? Avant de vous lancer dans l’écriture de votre nouvelle, posez-vous ces questions essentielles.
Quelle est la situation de départ ? Qu’est-ce qui vient la perturber ?
La plupart des concours attendent une nouvelle à chute. Et qui dit nouvelle à chute dit incident déclencheur qui va perturber le quotidien de vos personnages et les pousser à agir. Vous devez donc d’abord trouver quel est cet incident. Puis demandez-vous où commence le récit : avant l’incident déclencheur ou après ? A moins qu’il ne commence avec lui ? Que donnerait le récit si vous démarriez à un autre moment ? Ecrivez plusieurs versions et choisissez celle qui vous plaît le plus.
Qui raconte ?
Déterminez qui raconte l’histoire : est-ce le personnage principal ? Un témoin ? Un narrateur extérieur, entité abstraite et omnisciente ? Demandez-vous si le point de vue choisi est le meilleur pour raconter cette histoire-là. Si vous en êtes persuadé, n’en changez surtout pas au cours du récit : mieux vaut une bonne histoire racontée d’un seul point de vue qu’une histoire qui cherche à faire original et part dans tous les sens.
Qui sont les personnages ? Qu’est-ce qu’ils veulent ?
Les personnages dans la nouvelle sont moins nombreux et moins caractérisés que dans le roman (question de format). Ce qui ne veut pas dire que vous devez les négliger ! Cherchez un ou deux caractéristiques de leur apparence et de leur comportement : cela suffira largement. Enfin concentrez-vous sur leur enjeu : jusqu’où chacun est-il prêt à aller pour obtenir ce qu’il veut ? Quelles conséquences et quels rebondissements éventuels cela peut-il entraîner ?
Comment écrire une chute qui fonctionne ?
Pour que la chute produise un maximum d’effet sur le lecteur, elle doit être mise en place dès le départ : pour être crédible et convaincante, elle doit apparaître comme un prolongement logique et naturel de votre récit. En clair, évitez les chutes « téléphonées », les fins-clichés, les dénouements trop évidents ou trop décalés… et privilégiez celles qui provoquent une émotion forte.
Comment améliorer un premier jet ?
Une nouvelle doit pouvoir se lire d’une traite : une fois que vous aurez terminé le premier jet, relisez soigneusement pour vérifier qu’il n’y a pas de temps morts et de termes inutiles. Tel passage est-il nécessaire pour faire avancer l’action ? Tel mot est-il indispensable à la compréhension du texte ? Telle description est-elle utile ? Si la réponse est non, supprimez-les sans états d’âme.
© photo de Suzy Hazelwood sur Pexels.com
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